Canat Sylvie.
« Pédagogie et psychanalyse »
in La nouvelle revue de l'AIS, 54 (Juillet 2011), p.5 à 260.
Titre : | Pédagogie et psychanalyse (2011) |
Auteurs : | Sylvie Canat, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | La nouvelle revue de l'AIS (54, Juillet 2011) |
Article en page(s) : | p.5 à 260 |
Langues de la publication : | Français |
Résumé : |
La Psychanalyse catalyse des phénomènes et des questionnements qui nous indiquent « encore et encore… » le travail de recherche infinie nécessaire pour articuler les deux champs de la psychanalyse et de l’éducation, dont Christine Philip rappelle que Bruno Bettelheim en 1973 qualifiait leurs rapports de « névrotiques » dans le champ des idées et des pratiques. Le numéro 54 réunit un ensemble de textes qui s’entendent dans leur différence, comme le souligne Bernard Salignon, dans une perspective éthique où l’autre est « toujours autre ». Bernard Salignon ouvre ainsi ce questionnement éthique sur la question de l’altérité et du respect de cette altérité dans le champ des pratiques. Il montre l’enjeu fondamental qu’il y a, entre des savoirs qui prétendraient dire le vrai sur cet autre circonscrit par des interprétations, sur cet autre maîtrisé, et des savoirs qui entretiennent au statut de la vérité un autre rapport. Pour lui, « le sujet de l’inconscient fait apparaître l’impossibilité de totaliser et d’unifier l’homme autour d’une maîtrise de lui-même et, surtout, autour des connaissances philosophiques, historiques, sociologiques, comportementalistes, qui mesurent chacune leur part de vérité ». De ce principe, est né un master de pédagogie et de psychothérapie institutionnelles, mis en place conjointement par l’Institut universitaire des maîtres de Montpellier et par l’université Paul Valéry. Il s’agit de mettre à l’œuvre et à l’épreuve les acquis de la pédagogie et de la psychothérapie institutionnelles, à savoir la traversée des certitudes et des croyances, ainsi que le déplacement du rapport au Maître et à la vérité. Le sujet en souffrance s’appartient et « nul ne peut croire dire le vrai du sujet en souffrance, en crise, en délire. » |