« Les troubles neurovisuels chez l’enfant et leur lien avec les troubles des apprentissages - Les TSLO (troubles sévères du langage oral) chez l’enfant »
in ANAE, 129 (Mai 2014).
Titre : | Les troubles neurovisuels chez l’enfant et leur lien avec les troubles des apprentissages - Les TSLO (troubles sévères du langage oral) chez l’enfant (2014) |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | ANAE (129, Mai 2014) |
Langues de la publication : | Français |
Résumé : |
Depuis quelques années les chercheurs et les cliniciens s’attachent à définir et à caractériser les troubles visuels, spatiaux et attentionnels chez l’enfant. Ces troubles longtemps ignorés ou confondus avec des troubles ophtalmologiques ou au contraire avec des troubles des apprentissages ont longtemps souffert de leur statut : ils intéressent la fonction visuelle, mais sont pourtant d’origine neurologique puisque les dysfonctionnements responsables se situent entre le chiasma optique et les aires visuelles corticales. De par leur nature, ils intéressent donc la modalité visuelle mais de par leur corrélat anatomique, ils sont plus neuropsychologiques et cognitifs que perceptifs. Mieux connus, mieux caractérisés, mieux dépistés, ces troubles que l’on regroupe en français sous le terme de troubles neurovisuels sont maintenant étudiés de près afin de comprendre comment ils s’insèrent dans la constellation complexe des troubles des apprentissages, du développement et des interactions sociales. C’est l’objet du présent dossier d’A.N.A.E. qui tente tout d’abord de définir Les Troubles neurovisuels chez l’enfant et leur lien avec les troubles des apprentissages. Dans cet article, Sylvie Chokron, Céline Cavezian et Isabelle Gaudryprésentent la sémiologie, l’étiologie et la localisation lésionnelle des troubles neurovisuels d’origine centrale ainsi que les conséquences délétères que ces troubles peuvent avoir sur les apprentissages et les interactions sociales. Ensuite, Mathilde Muneaux et Stéphanie Ducrot reviennent sur le lien entre vision et lecture au sein de l’article : Capacités oculomotrices, visuo-attentionnelles et lecture : un autre regard sur la dyslexie…Ces auteurs pointent que la plupart des outils de dépistage, diagnostics et pédagogiques, à disposition des professionnels se centrent sur l’évaluation et la remédiation des difficultés de langage oral des enfants et notamment des difficultés d’acquisition des capacités phonologiques alors que le mot écrit est d’abord un objet visuel avant d’être un signe linguistique. L’objectif de cet article est donc de s’intéresser aux capacités oculomotrices et visuo-attentionnelles, particulièrement impliquées dans le traitement visuel de la langue écrite et de mieux comprendre comment un trouble de la fonction visuelle peut altérer la lecture chez les enfants dyslexiques et dyspraxiques. Enfin, dans leur article Les Troubles visuo-spatiaux dans la dyspraxie : peut-on encore parler de dyspraxie? Orianne Costini, Chrystelle Remigereau, Arnaud Roy, Sylvane Faure et Didier Le Gall reviennent sur la définition et la description de la dyspraxie et des différents modèles théoriques de ce trouble en insistant sur le fait qu’au-delà d’un simple débat de terminologie, la littérature internationale propose différents niveaux de déficits sous-jacents aux troubles du développement gestuel, parmi lesquels une atteinte des processus visuo-spatiaux. Cet article aborde en détail le rôle et le statut des troubles visuo-spatiaux dans la dyspraxie et réexamine le concept et la nature de ce que l’on qualifie aujourd’hui « dyspraxie visuo-spatiale ». |